nia nia

Réveil étrange. Se retrouver au chaud sous des draps, sentir la douceur du linge contre sa peau, une agréable sensation qu’on souhaiterait ressentir plus souvent. Où pouvais-je bien être ? Dans un rêve ? Un magnifique rêve où l’odeur de la ville, les discourt des gens, le vacarme de la rue ne venait pas troubler mon repos… J’avais beau faire semblant, je savais très bien où je me trouvais, j’avais beau me convaincre que tout ce que j’avais vécue jusqu’à aujourd’hui n’était qu’un cauchemar, tout ça était bien réel. Dans un petit moment je devrais rejoindre ma vie de tous les jours, laisser se confort ultime que j’avais salement gagné en échange de mon corps, tout ça pour me retrouver de nouveau dans la rue à voler même la plus insignifiante des choses… De temps en temps ça ne faisait pas de mal, pas de réel plaisir, pas même l’envie de recommencer, mais je pouvais toujours me réconforter en me disant que se serait la seul fois, que mes quelques dollars ramasser par-ci et là dans la pièce m’aideront peut-être à m’en sortir et donc éviter cela pour la prochaine fois, avant que je doive recommencer la semaine suivante… Une douche, un paquet de biscuit piqué, pas même un regard à l’individu toujours endormie avec qui j’avait partagé cette folle nuit, au moins un qui avait prit son pied. M’assuré que je n’oublier rien, une garantie de plus pour qu’il n’y ai pas de retrouvaille, avant d’enfin filé dans les rues de la ville.
New-York, la mère qui veille sur moi depuis tant d’années, des années que j’oubliais petit à petit de compter encore. Un coup d’œil à la nouvelle montre qui ornait mon poignet, trouvée il y a peu par hasard, ou du moins sauvagement volé au poignet d’une dame un peu trop naïve à mon goût et qui avait fait là une parfaite victime. Deux heures trente. Plus que trente minutes pour rejoindre mon rendez-vous de chaque semaine. Comme tous les lundis je devais me rendre chez les Hashwood, l’une des familles les plus riches de tout New-York, mais aussi l’une des plus redoutables. Le genre de famille avec en chef de famille un homme à qui il ne vaut mieux pas tenir tête. Le genre de famille à qui aujourd’hui je devais aussi bien ma survit que ma descente aux enfers. Horacio Hashwood, un pauvre type en apparence, qui malgré les dires avait quand même eu bonté de ma personne à l’époque pour oser m’épargner. En échange je devais travailler pour lui, un travail à risque, pas très glorieux qui faisait de moi une hors la loi. Je devais passer de la drogue, dans les quartiers les plus pourris de la ville, là où la moitié des gars étaient dans des états pire que moi à ne pas avoir vus de douche depuis plusieurs années. Soit disant que c’était dans ces quartiers pauvre qu’il tirait le plus gros de son bénéfice, des gars près à tout pour une dose de n’importe quoi, juste un petit bout de rêve qui aidé à pensé à un monde meilleur. J’avais moi-même le droit à une part dans tout ça, le droit de me servir quand le cotât demander des bénéfices des ventes était atteint, chose que j’arriver malgré tout à atteindre sans soucis. Je bénéficier aussi d’une sécurité, bien que j’aurais pu m’en passer, garantie par ces hommes de mains. J’avais aussi le droit à un respect tout particulier, peut-être parce que j’étais bien l’une des rares à ne pas jouer les prostituées pour lui. Pas encore en tout cas… Choisir la facilité ce n’était pas pour moi, j’avais encore assez de respect de moi-même pour ce pas cédé à ce genre de chose. Si j’avais à vendre mon corps c’était uniquement pour moi et moi seul.
Les grands buildings s’étalaient déjà devant moi, tirant si haut vers le ciel que j’en avais déjà le vertige de ma petite place dans la rue. Plus que quelques minutes avant que je ne passe les portes de se bureau luxueux, tellement glauque que j’en avais toujours la nausée en entrant dedans. Encore une fois on poserait sur moi des regards répugnant comme si je n’étais qu’une simple marchandise, l’échange se ferait rapidement et sans un mot avant que je ne reparte pour galérer dans les rues de la city… Un signe de tête aux grands dadais qui gardaient la porte du " nouveau monde "… C’était bien la première fois que je ne trouvais pas le patron assit dans son fauteuil à fumé son cigare en contemplant ce dont il rêver de faire son empire. Ce qui m’était dû était poser sur le bureau, devant moi, j’échanger donc la marchandise contre l’argent que j’avais ramassé, sans oublier de prendre ce qui me revenait. Le tout fini dans ce que j’avais pour seul bagage, un sac qui servait à tout sauf à l’usage habituel en temps normal. Après quoi je ressortais du bureau en constatant que l’homme qui gardait la porte avait disparu, faisant place à un autre crétin un peu trop effacer dans son coin à qui je ne prêtait qu’une brève attention avant de repartir de là où j’étais venue.